Au fil des millénaires, l’organisme humain a sélectionné des gènes d’épargne, permettant notamment de résister aux périodes de famine. Faire des réserves après une période de disette a donc été pendant longtemps un avantage.
Dans une société d’abondance, cette faculté favorise la prise de poids excessive et particulièrement après des régimes restrictifs perçu par l’organisme comme une disette ; c’est l’effet « yoyo » où la prise de poids après chaque nouveau régime dépasse la perte de poids liée au régime.
Des mécanismes psychologiques se rajoutent à cette pression génétique : trop se priver favorise la perte de contrôle et les comportements boulimiques.
C’est ce qu’on appelle la restriction cognitive: ou le fait de s’interdire spontanément certains aliments ou groupes d’aliments qui font « grossir ». Ce qui a comme conséquence de manger plus que la ration habituelle et moins bien du fait de l’auto restriction que l’on s’est infligé. La restriction cognitive peut être définit comme un processus qui se manifeste par différentes phases: frustrations, culpabilité, compulsions alimentaires, souvent hélas renforcées par des messages éducatifs trop rigides.